Écriture

À la recherche de Marie J.
À la recherche de Marie J.
Éditions Julliard, 2019
ISBN 978-2-260-03244-1
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À la recherche de Marie J.


Octobre 1944. Marie et son époux Moïse sont déportés à Auschwitz, d’où ils ne reviendront pas. Du moins est-ce là ce que croit savoir leur petite-fille qui, soixante-dix ans plus tard, décide de retracer le parcours tourmenté de sa grand-mère, de sa Roumanie natale jusqu’à l’Italie – refuge illusoire face aux persécutions nazies –, en passant par la Bulgarie et la France. La narratrice se rend tout d'abord à Jérusalem, puis sillonne l’Europe centrale à la recherche d'éléments biographiques.
À la recherche de Marie J. entrecroise ainsi deux récits : celui de l’enquête haletante de la narratrice à travers différents pays, et celui de la vie romanesque d’une jeune sépharade d’Europe de l’Est dans la première moitié du XXe siècle. À la fois investigation rigoureuse et chronique familiale bouleversante, ce livre raconte une lignée de femmes fortes confrontées à l’une des plus effroyables tragédies de l’histoire européenne.
Quatrième de couverture

C’est à Jérusalem, au début du premier voyage, que dans une hallucination, j’aperçus sur le tarmac, par le hublot, une femme en noir, ombre assoiffée de lumière, qui ne me quitterait plus... Dans les lieux où je l’ai ultérieurement cherchée, la Dame en noir m’aura toujours précédée. Mais c’est la Marie remise au monde qui sera à mes côtés.
Extrait

VIDÉO DE PRÉSENTATION
(Éditions Julliard)


« De Marie, la jeune fille blonde, dont j’ai, enfant, touché les longs cheveux orphelins, je ne savais rien d’autre qu’une absence sans fond.
De Moïse, son compagnon de vie et de mort, non plus. Pourtant, eux m’ont connue, puisque j’ai existé avant qu’ils ne soient jetés dans le gouffre. »

 

DIALOGUE ENTRE L'AUTEURE ET FRANÇOIS AZAR
(AIU)


— [FA] Roman ? Pas roman ?
— [MS] Il y a l’enquête « policière » sur les traces de Marie, à partir des fiches, des lieux où elle a vécu, des documents... Et puis il y a la quête, comment mettre en relation des faits réels en les remplissant de manière imaginaire... Aujourd’hui les frontières entre fiction et non fiction sont en train de s’amenuiser. Au final ce n’est plus que littérature... Et j’espère que Marie J. appartient à la littérature.
— [FA] Marie et Moïse, un couple divisé ? Il avait le sens du devoir, elle avait le sens du plaisir ?
— [MS] Ce n’est pas une héroïne, Marie. C’est une femme ordinaire qui est devenue un personnage de roman à cause de son destin tragique. Mais c’était une femme qui aimait la vie.
— [Un intervenant, Roger Bensky] : Tout comme dans Le Livre d’Ézéquiel, il y a dans ce livre presqu’une qualité prophétique à la limite d’une histoire personnelle : reconstituer une vérité de vie à des morts, faire reverdir les morts sous les ténèbres des restes.

 

PRESSE

« [Michèle Sarde] reconstitue à la manière d’une romancière l’histoire de cette femme face à son destin. Et soudain, elle surgit, héroïne malgré elle, et nous la voyons vivre, parler, cuisiner [...] C’est un grand livre, à lire, à offrir pour justement éviter ce jeûne de mémoire. »
« Le roman permet parfois de mieux traduire le monde réel – à tout le moins de l’humaniser. »
« Le livre bouleversant de Michèle Sarde nous dit... la biographie, lorsqu’elle passe par le roman, nous révèle tout de la vérité d’un individu et d’une époque. »
« Un certain nombre de ces ouvrages, dont la frontière entre fiction et réel est souvent floue, lancent un signal fort : en ces temps de repli et alors que le nombre d’actes antisémites a augmenté ces dernières années, l’histoire et la littérature restent bien vivants pour alerter sur les dangers contemporains. »
« De son enquête familiale, [l’auteure] a tiré un roman bouleversant où elle fait revivre Marie J. et Moïse à travers des dialogues imaginaires. »
« Une chronique familiale bouleversante et personnelle »
« Michèle Sarde reste fidèle à ses voies intérieures. Dévoiler les itinéraires des personnes, les exhumer, les réunir. Les rétablir... Mettre la vie en écriture. »
« Existe-t-il une barbarie admise ou qui fut trop longtemps admise, celle qui consiste à rendre les femmes invisibles ? Oui. Malheureusement. À cette barbarie-là, s’est ajoutée une barbarie ouvertement barbare, celle des nazis. Telle est l’histoire de Marie J. que Michèle Sarde, sa petite fille, a eu l'audace d’aller rechercher au fond de l’enfer. »
« L’audace de l’auteure est aussi dans la transgression des genres. Il y a là l’exercice d’une liberté consciente de sa nécessité. »
« Revenir du silence, c’était sa famille maternelle. Dans À la recherche de Marie J., Michèle Sarde part à la recherche de sa famille paternelle. Et c’est émouvant. »
Jean-Claude Ventroyen, Le Soir (Bruxelles)
« Ce livre alterne deux récits : l’un, autobiographique, raconte l’enquête de l’auteure, ses différents contacts, ses voyages sur les lieux où ont vécu ses grands-parents et ses rencontres avec des descendants de gens qui les ont connus. L’autre, partiellement romanesque, met en scène des épisodes de leur vie en partie imaginaires. »
« Le coup de cœur »
« C’est inscrire cette histoire si particulière, si judéo-espagnole, dans une perspective universelle... Sans doute les livres offrent-ils un meilleur tombeau à ces millions de morts assassinés... Le silence d’une mère... le silence d’un père... Michèle Sarde est la dépositaire de leurs souffrances et de leur héritage, si complexe qu’il faut plus d’une décennie de patientes recherches pour l’éclairer. »

 

INTERVIEWS

Josyane Savigneau, « L'Invité du 12/13 », RCJ

 

Françoise Royer, AraBel.fm


— [FR] C’est l’histoire du petit colibri qui prend sa goutte pour essayer d’aller éteindre l’incendie. La moralité : peut-être qu’on n’a chacun qu’une petite goutte mais il faut l’oser. Quel regard avez-vous sur les autres qui jouent leur petit colibri ?
— [MS] Chacun le fait à sa façon mais c’est un vaste réseau, une chaîne qui nous lie tous...
— [FR] Est-ce que les histoires sauvent ?
— [MS] Oui les histoires sauvent. Ça permet de survivre, de mieux vivre.

Ariane Singer, Akadem


« L’oubliée et les disparus. L’exemple d’une très belle transmission à travers ce livre »
Frédérick Casadesus, « Clin d’oeil », Fréquence Protestante

Pascale Tison, Par Ouï-dire, RTBF Auvio
« Un portrait qui nous emmène sur les traces peu visibles de sa grand-mère disparue... à qui elle va redonner vie par ce livre. »

François Coune, livraisondemots

Jacques Biton, Pause littéraire, RCN